Si l’on sait interpréter le langage administratif maltraité par la traduction, on peut voir se dessiner la tendance à moyen terme de l’évolution du pays. Quand le discours officiel parle de "construction d'une société modérément prospère", il faut comprendre: maîtriser une croissance utile à tous.
Les axes:
- rappel que la Chine est au nombre des pays en voie de développement et que l’effort pour améliorer les conditions de vie d’une grande partie de la population (n’ayant pas jusqu’ici bénéficié des effets du boom économique) doit être poursuivi, de même qu’il convient d’assurer les acquis d’une classe moyenne en constante augmentation;
- développer un service public efficace adapté à la spécificité chinoise dans toutes les régions du pays;
[note: c’est très vaste, car la notion de service public englobe généralement une grande variété de services: police, justice, finances publiques, administration, enseignement, santé, sécurité sociale, culture, assainissement, transports et énergie; ceci devrait aussi exiger une plus grande centralisation ou une intervention accrue du pouvoir central allant de pair avec sa lutte contre la corruption]
- renforcer le système de sécurité sociale mis en place et accélérer la réforme du réseau de santé (là, c’est plus précis);
- créer des emplois et améliorer les conditions de travail des salariés, rééquilibrer globalement la distribution des revenus et améliorer la rémunération dans le secteur primaire (qui occupe 80% de la population);
- poursuite de la réforme du système et ouverture vers l’extérieur (ce qui signifie: continuation d'une démocratisation "à la chinoise" et développer l'expression de la Chine au sein des institutions et conférences internationales);
- amélioration des lois et règlements concernant la protection de l’environnement et les émissions de CO2;
- mesures économiques incitatives (prix, impôts et financement) pour la promotion des économies d’énergie;
- développer l’innovation scientifique et technique en direction des énergies renouvelables.